Le pont d'Arc

L'objectif premier de cette escapade en Ardèche est d'aller y faire du canoë. Et pour y parvenir, la meilleur destination à mettre sur le GPS reste le pont d'Arc, qui est un des lieux de rendez-vous des canoéistes.

En arrivant par la route touristique, nous ne pouvions pas nous rendre au pont d'Arc sans nous arrêter quelques minutes sur les aires aménagées, pour profiter des différents points de vue que nous offre la région. Les vues sur les gorges sont à couper le souffle.

Quelques minutes de route plus tard nous arrivons sur place, aux pieds du pont d'Arc. Je ne cesse de le dire, on se sent toujours très petits et humbles lorsque les éléments de la nature sont si imposants et massifs.

La vue de cette arche nous survolte. Nous partons à la recherche d'une agence de location pour pratiquer du canoë à notre tour. Vous n'aurez aucune difficulté pour trouver une agence de location sur place étant donné leur nombre. Je dois avouer que ce n'est pas évident d'en sélectionner une ou d'en éviter une autre. Le temps de comparer un peu les tarifs et les activités proposées par chaque loueur, et nous embarquons dans un véhicule qui nous transporte quelques kilomètres en amont de l'Ardèche.

Nous débarquons nos canoës de la remorque, enfilons nos gilets de sauvetage, mettons nos affaires dans un bidon étanche, et commençons notre descente tant attendue. J'aurai du mal à vous décrire la sensation à ce moment-là. On est sur un mélange de fierté, de fatigue liée au trajet, de récompense, un sentiment d'humilité et à la fois de joie intense. C'est un gros cocktail d'émotions qui accompagne les premiers coups de pagaies. On prend très rapidement notre rythme de croisière.

Ce que nous n'avions pas anticipé en commençant notre activité, c'est qu'il y allait avoir des barrages tout le long de la rivière. Et pour les passer, une seule solution : utiliser les toboggans directement en canoë. Vous ne connaissiez pas ? Nous non plus.

Une autre chose que nous n'avions pas anticipé en commençant notre descente, c'est que malgré le calme quasi constant le rivière, il allait y avoir certains passages un peu plus "sportifs" dirons-nous. Attention je ne parle pas non plus d'une descente olympique, mais simplement de passages où le courant implique une bonne maitrise de la personne en charge de guider l'embarcation pour éviter de s'exploser contre de petits cailloux, au risque de goûter l'eau.

A l'inverse, il y avait également quelques passages pour lesquels l'eau venait à manquer, ce qui ne nous permettait pas de rester dans le canoë. Nous étions obligés de poser pieds à terre, et de soulever légèrement l'embarcation le temps qu'il y ait à nouveau suffisamment d'eau pour flotter convenablement.

Durant la descente, vous serez certainement pris en photo par des photographes disséminés tout le long de la rivière. Manque de chance, à l'arrivée nous n'avons pas trouvé les photos de nous. Me concernant j'ai préféré garder l'appareil au chaud dans son bidon hermétique. Maladresse et rivière font rarement bon ménage pour les appareils électroniques.

L'arrivée se fait non loin du pont d'Arc, dans une zone de débarquement dédiée à notre agence de location. En réalité les agences se sont réparties sur les différentes plages de gravier pour faciliter la récupération de leur matériel. Nous n'échappons pas à la règle, et rendons nos affaires à notre tour, des souvenirs pleins la tête.

Si je devais résumer cette descente, je dirais qu'elle était intense en émotions. Autant par les éléments que par les différentes étapes par lesquelles nous sommes passées. Le seul "problème", et cet article ne va pas y contribuer, c'est que cette activité est très touristique, et très demandée. Du coup pour être "seuls" c'est raté. Vous allez croiser énormément de monde sur la rivière, bien que les départs soient espacés.

Pour autant c'est à refaire, sans hésiter !